Marie-jeanne
Construction de la coque
Pour réaliser ce modèle, j'ai
choisi la technique de construction sur gabarits décrite par J.C.
Chazarain dans les MRB de juin à
octobre 2000. Cette technique offre plusieurs avantages par rapportà une
construction classique sur membrures:légereté accrue avec une solidité
équivalente; forme parfaite de la coque, il n'y a pas de creux ou de bosses à
cause d'un couple mal ajusté; enfin la place necessaire pour l'installation R/C
est plus conséquente. de plus le chantier avec les gabarits peut être
réutilisé pour réaliser une série de coques.
La réalisation du chantier est peut-être un peu plus complexe que pour un
modèle sur membrures mais ce n'est pas insurmontable. les gabarits doivent
être recouverts de scotch sur leurs chants pour ne pas que la colle adhère.
La quille creuse pour permettre d'y insérer du plomb est réalisée de façon
originale: l'étave et l'étambot sont découpés dans du CTP de 10 mm, la
partie centrale est constitué de 2 baguettes de 10x10mm. car il y a un trou de
20 cm pour le passage de la dérive rétractable. Tous ces morceaux sont
réliés entre eux par deux flancs en CTP 1mm, on obtient ainsi l'épaisseur
désirée de 12mm. Tout le long de cette quille une rablûre est creusée.
Aprés ajustage minutieux sur les gabarits, commence le bordage en Samba de 3
mm.Une fois celui-ci terminé,on fait un petit ponçage de la coque.
Ca y est le moment fatidique est arrivé, vous pouvez démouler la coque ,
après quelques craquements elle doit s'extraire du chantier. Il faut quand
même prévoir quelques renforts: Une serre de 5x5 mm est collée 10 mm sous le
niveau du pont sur toute la longueur et un couple très évidé est placé au
maître couple, en fait ce sont deux demi-couples placés de chaque côté du
puit de dérive.
(Cap sizun de J.C.C) Début du bordage de la coque, remarquez la rablure dans la quille et la méthode de fixation des lattes avec des élastiques. | Ici, on voit bien la planche qui reprend la tonture au niveau du livet de pont, elle est soutenue par des cales sur lesquelles sont fixés les couples grâce à des tasseaux.. | La coque démoulée, on aprécie sa légéreté ainsi que sa solidité étonnante.la mienne faisait à ce moment-là 850 g. Le chantier peut servir à faire un nouveau bateau. |
Maintenant il faut fabriquer le puit de dérive: "l'encadrement est constitué de baguettes de 10x10 mm. (les "verticales" sont glissés entre les deux flancs de la quille au niveau du trou). Les flancs sont constitués de CTP de 3 mm percés pour le passage de l'axe de la dérive, ils sont ensuite résinés. La dérive en elle même est coulée en plomb après avoir fait un moule en bois qui reprend son profil et son épaisseur de 8mm. Le poids de cette dérive est d'environ 700g, c'est suffisant pour obtenir un rappel suffisant. (Les morceaux de plomb qui se logent dans la quille creuse en avant et en arrière sont réalisés de la même manière).
Vue intérieure de la coque avec le moteur déjà installé. sous le tube d'étambot on voit le plomb logé dans la quille. Devant le moteur se trouve le puit de dérive avec le tube en alu dans lequel passe le bout servant à remonter la dérive grâce à un petit treuil électrique, ensuite il y a le couple de renfort et devant l'axe de la dérive. | Dérive sortie, on remarque le bout qui sert à la relever . |